France Sri Lanka Cultural Exchanges - Suriyakantha

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Fables de Bidpai en cinghalais



    The oldest literary genre called 'fable' has created a lasting interest in all nations down the centuries. Most fables have been transmitted orally and at a particular moment had come to be written and printed in the form of collections for readers of all ages. A fable is explained as a short allegorical or naturalistic tale conveying a moral or a particular principle of behaviour. It is found that one comes across characters of animals and humans as well as super humans and apparitions, depending upon the context in which it is created or woven. Often at the end of most fables, a moral is appended in the form of a proverb, and as folklorists say, the fable itself might be called an acted out proverb. Most religious leaders like the Buddha, and Jesus Christ made use of fables, parables and similes to explain the state of good living and achieve a better climate of purified life. As such parables as utilized by great religious leaders tend to transmit from one generation to the other as a unique form of human communication . It may have been easier perhaps for a priest or a sage to pass on a particular message creatively by way of a fable, and today one has to study the essential elements in creative communication in order to gauge the strength of a message.

I read the collection 'fables of Bidpai' translated into Sinhala by the well-known folklorist Chandrasiri Ranasinghe as Bidpaige Upamakata and published by Godage publishers.
The most striking point about this collection is the space devoted by the translator cum compiler to the tracing of the evolution of the Oriental are Occidental fables quoting several significant sources. He attempts to help the modern reader that some of age old fables posses quite a fine layer of modernity, if examined seriously. As regards the originator of fables named 'Bidpai' he brings in at least near evidence, to prove that it could be surmised as a great sage named Vidyapathi or Buddha, as the most ancient source of fables that encompass as 'Bidpai fables' go back to pre Buddhistic era, and then later translated or adapted into an old Persian language and various other languages such as Sanskrit and Pahlevi.
Perhaps the fables of Bidapai may be interpreted as 'Fables of Bidpai' where the reference to Bidpai may be to Buddha, as the Buddhistic sermons centre round fables as a frame story to enrich and explain the doctrinal messages. The author Ranasinghe also refers to the translation of an Italian collection of Bidpai fables, from whence an English translation has been produced by an English scholar, one Sir Thomas North. Later on the well-known compiler of legends, parables, fables and fairy tales of varying types, named Joseph Jacobs, came to compile a fresh anthology of Bidpai fables, titled 'The fables of Bidpai'.
In one of my journeys to India, I found a book by Jacobs titled 'Indian Fairy Tales' (Wilco 1960) where the preface as well as the explanatory notes cite the value of Bidpai fables. Jacobs says, 'I have edited Sir Thomas North's English version of an Italian adaptation of a Spanish translation of a Latin version of a Hebrew translation of an Arabic adaptation of the Pehlavi version of the Indian original.' (Fable of Bidpai, London, D Nutt, Bibilothique de Carabus 1888) Like the genealogical table as provided by Jacob to trace the evolution of the oriental tale, our compiler Ranasinghe too takes the pains to present a more elaborate fable as an appendix presumably a good research factor unseen nowadays even in so called learned books.
Ranasinghe like his counterparts North and Jacobs, attempts to trace the sources of the evolution, which may help the student of cross cultural folklore studies, embraced in socio literary and socio communication studies. I see that Jacobs is much specific on the authenticity of Bidpai fables than Ranasinghe, for the former says 'when the Hindu reactions against Buddhism came, the Brahmins adapted these (referred to Jataka tales) with the omission of Buddha as the central figure. (As such) there is scarcely any doubt that the so called fables of Bidpai were those derived from Buddhistic sources.' Ranasinghe's long introduction supplements the division of the compilation into four units and three appendices.
Most fables in this compilation, commence with 'once upon a time' type, and presented in the simplest and clearest possible use of language, returning the age old story telling technique. As in most Jatakas, Panchatantra and Aesopian fables, the reader meets all types of humans and animals, Gods and devils enhancing to visualize the modernity in ancient creative sources

Prof. Sunanda Mahendra (Daily News, 25 August 2004)



Jean de La Fontaine (1621 - 1695)

Voici un second recueil de fables que je présente au public…Je dirai, par reconnaissance, que j'en dois la plus grande partie à Pilpay, sage indien..."

Les Indes de La Fontaine : Pilpay - La Fontaine,
une rencontre de l'Orient et de l'Occident.

"L'Orient et l'Occident sont sans cesse en quête l'un de l'autre : ils doivent finir par se rencontrer."

Avec Rabindranath Tagore, nous vous invitons à remonter plus de trois siècles dans le temps - aux environs de l'an 1765.

Au Sri Lanka, les Hollandais viennent de bouter les Portugais hors de l'île de Ceylan et tentent à plusieurs reprises et sans succès de s'assurer la maîtrise de Kandy...

En France, à Paris ou plutôt à Versailles, s'affirme la toute-puissance du jeune monarque Louis XIV, le "Roi-Soleil" qui n'a de cesse d'imposer son pouvoir absolu sur ses sujets - l'art étant un domaine privilégié qu'il ne peut concevoir que dévoué au culte de sa personne et de son règne. Tout intellectuel ou artiste, tout créateur doit, de gré ou de force, se plier aux exigences du monarque absolu...

Cependant, aucun totalitarisme ne peut empêcher que ne s'exprime, plus ou moins dans l'ombre, la voix des poètes.

Et ici, en ce dernier quart du XVIIe siècle français, commence déjà le travail souterrain qui, un siècle plus tard, fera s'effondrer les lourdes murailles de la Bastille.

Le Salon de Madame de La Sablière - le plus brillant foyer d'intelligence et de charme de Paris - est un de ces lieux de résistance.

Au nombre de ses invités le docteur François Bernier, médecin et philosophe, de retour des Indes où il a séjourné une douzaine d'années comme médecin de Shah Jahan, puis de son fils Auren Zeb, Empereur Mogol...

Au nombre de ses invités également un provincial qui se lie étroitement avec François Bernier - déjà ouvert aux traditions orientales puisque, dès 1644, il a connaissance des fables de Pilpay dans une traduction française parue sous le titre "Le Livre des Lumières"...

Poète, rêveur, distrait et un tantinet frondeur, il s'est surtout fait connaître par un recueil publié en 1668 où il ne se prive pas - sous la forme gentiment innocente de fables mettant le plus souvent en scène des animaux - de fustiger les moeurs de ses concitoyens, fussent-ils tout-puissants.

Son nom Jean de La Fontaine.

Il s'apprête à publier un second recueil de Fables dans lequel - comme il devait le préciser lui-même dans son avertissement -bien des sujets sont dus à Pilpay, sage indien...

Et nous voici témoins émerveillés de ce que fut l'étonnante migration des fables qui - pour reprendre les termes du Professeur Ananda Kulasuriya - "est l'un des plus fascinants chapitres dans l'histoire litteraire de l'humanité - moment privilégié qui signe la rencontre de deux cultures : la prestigieuse tradition littéraire de l'Inde avec ses deux joyaux que sont les Jataka et le Panchatantra et la brillante activité créatrice de ce grand poète français du XVIIe siècle que fut Jean de La Fonataine.

Ainsi la laitière avec son pot au lait de ce bon La Fontaine fait-elle un clin d'oeil au Brahmane tout enfariné de Pilpay,

la tortue et les deux cygnes de la tradition indienne - des siècles plus tard - traversent bien imprudemment le ciel de France,

et un bien sinistre scénario rassemble les mêmes protagonistes :  héron, cormoran, poissons et écrevisses sur les bords du Gange ou de la Seine...

REFERENCE
                  EXPOSITION "Les Indes de La Fontaine", décembre 1997, Alliance Française de Kandy, Sri Lanka.

ENQUETE

La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf

Une grenouille vit un boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : "Regardez-bien, ma soeur;
Est-ce assez? Dites-moi; n'y suis-je point encore?
Nenni. - M'y voici donc? - Point du tout. - M'y voilà?
- Vous n'en approchez point." La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs;
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.

(La Fontaine, Fables I, 3)

Ce théme illustré par La Fontaine existe-t-il dans la tradition orientale?
Merci de vos commentaires.